À l’image de plusieurs autres concepts culturels et anthropologiques, le totémisme reste pour certains un mystère qu’il est difficile de comprendre. Son origine date de plusieurs années. Il continue d’être utilisé aujourd’hui dans bon nombre de cultures. Pour en savoir davantage sur ce terme, ce guide vous sera très utile.
Historique du totémisme
Comme catégorie anthropologique, l’histoire du totémisme est intéressante et a fasciné de nombreux chercheurs en Sciences humaines. En effet, la constitution de ce mot émane du terme ojibwé. Ce dernier désigne une langue algonquine adoptée par les peuples résidant aux alentours des Grands Lacs de l’Amérique du Nord.
L’origine du mot « totémisme » relève d’une initiative de l’Anglais John Long qui le prononça pour la première fois en 1791. Il l’avait employé pour désigner un esprit bienveillant qui assurait la protection des humains. Ainsi, un groupe d’hommes se voyait protéger par un “totem”.
En 1887, James George Frazer a initié les discussions sur le totémisme. Il s’est attelé à proposer une première définition au terme « totem ». Selon lui, ce mot désigne : « une classe d’objets matériels que le sauvage considère avec un respect superstitieux et environnemental, croyant qu’il existe entre lui et chacun des membres de la classe une relation intime et tout à fait spéciale ».
De leur côté, les anthropologues américains donnent un autre sens à ce mot. Pour ceux-ci, le terme totem se réfère à “groupe”. En effet, ils sont parvenus à ce résultat en révisant les théories britanniques à la lumière des faits ethnographiques qui leur sont relatés par des peuples autochtones amérindiens.
Ainsi, leur définition reflète un privilège accordé au rapport qui existerait entre le groupe ou l’individu avec l’objet naturel dont le nom lui est associé. Pour sa part, Franz Boas estime qu’il n’envisage pas d’assigner au totémisme une théorie générale. Il prend ainsi une position contraire à celle de James Frazer qui cherche une unanimité dans la définition de ce terme.
Le totémisme : de quoi parle-t-on en réalité ?
Reconnu comme un concept anthropologique, le totémisme est employé pour qualifier un mode d’organisation basé sur le principe du totem. Il peut être d’ordre clanique ou tribal ou encore social et religieux. On peut se référer à l’exemple de l’ethnologue Anne Stamm.
Elle disait : « un totem est un animal, un végétal, voire un objet fabriqué qui est considéré non seulement comme le parrain du groupe ou de l’individu, mais aussi comme son père, son patron ou son frère : un clan se dit parent de l’ours, de l’araignée ou de l’aigle ».
Il faut reconnaître qu’une analogie de nom ou encore une ressemblance quelconque ne constitue pas uniquement le fondement sur lequel repose la relation existante entre le groupe social, ou l’individu, et son totem. Ce lien illustre plutôt un rapport spirituel qui est qualifié de « mystique ».
Outre l’Amérique du Nord, le totémisme est présent dans plusieurs autres cultures. On le retrouve chez les Aborigènes d’Australie ou encore chez les Dinka en Afrique. Il est également utilisé en Amazonie, en Papouasie, etc.