L’histoire des cultures africaines est extrêmement riche et passionnante. Les totems constituent une part importante dans les religions traditionnelles en Afrique. Ils sont représentés par des symboles et ont des significations précises dans chaque tribu. Aujourd’hui, plusieurs artistes contemporains africains réalisent des sculptures auxquelles ils assimilent cette forme d’expression. Si vous souhaitez en savoir davantage sur les totems en Afrique, cet article vous sera utile.
La place de l’Afrique dans l’histoire du totémisme
Le totémisme est un concept qui a marqué l’histoire de l’humanité dans plusieurs civilisations. Il était au centre des débats entre les ethnologues, chacun développant sa théorie ou son idée sur ce terme. Cependant, depuis quelques décennies, on note une disparition du totémisme dans leur vocabulaire.
Autrement dit, il n’est plus au centre des préoccupations théoriques. À l’âge d’or du totémisme, l’Afrique avait fait état d’une quasi-absence dans les débats. Toutefois, elle a fini par avoir une place importante dans l’essor de ce concept. En effet, elle a délivré des matériaux originaux suscitant des réflexions anthropologiques soutenues.
Ceci a impliqué une démarche comparative sur deux formes totalement différentes du totémisme clanique. La première illustre un système de croyances et de pratiques rituelles. Il est lié de manière étroite au culte des ancêtres dans des sociétés segmentaires ne disposant pas d’institutions politiques centralisées.
La deuxième forme désigne un système de fonctions rituelles spécialisées. Celles-ci sont liées entre elles. Elles sont consacrées aux divers clans et occupent une place dans l’organisation politique et rituelle. Ici, le roi et le palais constituent le centre de cette organisation. Pour plus de détails, voir l’article de Alfred Adler : Le totémisme en Afrique noire, Systèmes de pensée en Afrique noire, 1998)
Comment le totem est-il perçu en Afrique ?
En Afrique, le totem est sacré. Depuis un grand nombre d’années, il est utilisé dans les religions traditionnelles. Il établit une relation entre les animaux ou les végétaux et les groupes ou individus d’un clan. La consommation ou le commerce d’un animal ou d’un végétal de son propre totem est strictement proscrit.
Il est important de prendre le totem comme modèle et se conformer à ses exigences. Par exemple, deux personnes qui souhaitent s’unir par le mariage doivent avoir des totems différents. Le totem africain est composé de symboles ayant un sens bien précis selon des conceptions religieuses, spirituelles et magiques.
En Afrique, le totem favorise un phénomène d’identification forgeant l’unité du groupe par un lien solide. Ceci s’illustre notamment par les différents noms attribués aux équipes sportives africaines. Par exemple, au Bénin, on parle des « écureuils ». Pour la Côte d’Ivoire, c’est les « éléphants » et pour le Cameroun, les « lions indomptables ».
Par ailleurs, la sculpture du totem est réalisée de façon différente selon les tribus. Par exemple, les Fangs et les Balubas sculptent avec des rondeurs et des formes douces. De leur côté, les Dogons et les Bambaras optent pour des lignes raides et anguleuses. Le choix est également tout autre chez les Sherbros de la Sierra Leone ou les Tadas du Nigéria. Ceux-ci réalisent des sculptures tout en sinuosité et utilisent des formes assez flexibles.